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La Cathédrale Saint Pierre à Angoulême a la particularité d’être romane et non gothique comme dans tant d’autres villes en France.

Monument historique depuis 1840

La qualité exceptionnelle de son architecture et de son programme sculpté font de cet édifice roman du XIIe siècle un lieu de destination incontournable pour les amateurs d’art médiéval. Sa restauration – commencée en 2008 – se termine, donnant l’occasion d’une (re)découverte passionnante.


Elle est l’œuvre de Girard de Blay, puissant évêque du début du XIIe siècle qui souhaita faire de la cathédrale l’écrin et le symbole de ses ambitions. Le chantier de construction s’étala de 1110 au décès de Girard en 1136.
Au XIXe siècle, La cathédrale dut sa sauvegarde à Paul Abadie fils (1812 – 1884). L’architecte – qui fut aussi celui de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre à Paris – dirigea inlassablement de 1852 à 1875 les premiers grands travaux de restauration.


Haute d’une vingtaine de mètres, la façade écran à arcatures, mettant en scène plusieurs dizaines de personnages sculptés, constitue un chef-d’œuvre de l’art roman du Sud-Ouest.

Comme un clin d’œil à l’Angoulême d’aujourd’hui…

Elle évoque un grand livre illustré où des personnages cernés d’arcades forment les prémices d’une toute première bande-dessinée ! L’architecture romane est une suite d’expérimentation dit-on. L’intérieur de la cathédrale Saint-Pierre nous le démontre une fois encore ! Ici pas de nef sombre voûtée en berceau ni de bas-côtés étroits … tout est lumière, espace et amplitude.
A la faveur des restaurations entreprises à la cathédrale par les compagnons de Saint-Jacques, les espaces, non consacrés du bras sud du transept, furent choisis pour accueillir un Trésor dont les collections d’objets d’art liturgique témoignent de la ferveur populaire du XIXe siècle.

La scénographie du Trésor a été confiée à l’un des artistes contemporains français les plus en vue de la scène internationale, le plasticien Jean Michel Othoniel. Il a imaginé un parcours en trois stations, de la chapelle Saint-Thibaut à la salle du clocher et magnifié les collections dans d’extravagants mobiliers de perles.